Espérer le meilleur, se préparer au pire



Comment les entreprises du secteur SCF peuvent-elles survivre dans cette nouvelle réalité ?

Auteurs :
Jakub Zalio, Directeur de projet chez CODIX
Luiza Buserska, Directrice de la communication, CODIX

Nous sommes déjà confrontés à une nouvelle réalité commerciale, engendrée par un certain nombre d’événements mondiaux sans précédent. L’un d’entre eux est la pandémie COVID-19 qui a remodelé la manière dont les entreprises interagissent avec leurs clients et partenaires, ce qui nécessite une nouvelle approche pour répondre à leurs contraintes et à leurs besoins. La question est de savoir si nous pouvons voir quelque chose de positif dans la situation actuelle et la considérer comme une opportunité de changer de direction, qui peut et doit être pleinement exploitée. Que doivent faire les entreprises pour émerger de cette crise et même en tirer profit et augmenter leur productivité ?

La communication, la connectivité numérique et l’échange de données entre les organisations et leurs partenaires commerciaux n’ont jamais été aussi prioritaires qu’aujourd’hui. Plus la présence numérique d’une entreprise est intuitive, flexible et fiable, plus elle aura de succès – aujourd’hui et à l’avenir. Les « expériences » numériques sont de plus en plus prioritaires pour les entreprises et constituent la clé du succès. Toutefois, leur mise en œuvre nécessite une approche plus intégrée qui couvre tous les aspects et tous les participants au processus. Cela est encore plus vrai pour le secteur financier.

Bon nombre d’institutions financières réalisent déjà que le moment est venu d’adopter une approche active pour leur numérisation complète. Et si certains pensent encore disposer d’un délai de grâce de plusieurs mois, voire de plusieurs années, avant que leur entreprise ne subisse des conséquences négatives, les organisations les plus prévoyantes sont pleinement conscientes qu’il est grand temps de développer leur propre stratégie numérique pour la mise en œuvre de solutions modernes, afin de bénéficier d’un avantage concurrentiel sur le marché.

Les entreprises ont déjà commencé à se préparer à un monde plus connecté, avant même l’évolution dynamique de l’environnement de la pandémie. Cette situation obligera littéralement ceux qui sont restés passifs jusqu’à présent à changer leur façon de penser et à investir dans cette direction ou à se retirer du marché. Les sociétés financières ont un besoin urgent de solutions offrant à leurs clients un accès universel, une connexion avec tout le monde et l’intégration de tout ce qui compte pour leur activité.

Bien que le processus de numérisation ait déjà commencé, les nouvelles circonstances ont accéléré et catalysé ce processus qui se déroule à un rythme beaucoup plus rapide et dans de nombreux domaines. Dans certains domaines, ce processus s’est déroulé pratiquement en quelques jours. L’analyse des infrastructures et la mise en œuvre de solutions logicielles flexibles et multifonctionnelles créent une condition préalable au développement futur et donnent la possibilité de connecter encore davantage les clients, les employés et les partenaires.

Compte tenu de ce contexte, il sera intéressant de voir comment le commerce international et le financement de la chaîne d’approvisionnement se développeront à l’avenir, étant donné ce nouveau potentiel et la demande accrue de services numériques rapides et de qualité.

Pour l'instant, la diminution globale attendue des échanges internationaux est estimée à 15% en 2020. Cela peut créer une pression sur la production locale et, dans les pays qui ne sont pas autosuffisants, cela peut conduire à la création de nouvelles PME qui auront certainement besoin de financement et qui pourront faire partie du SCF national. En même temps, nous constatons dernièrement une accélération de l’utilisation des nouvelles technologies qui permettent non seulement le travail à distance, mais aussi la numérisation complète du processus de la chaîne d’approvisionnement. L’utilisation des technologies de registres distribués, ou DLT (Distributed Ledger Technology), où aucun document physique ne doit être produit et où toutes les informations sont sous forme électronique avec la preuve de leur authenticité, est en hausse. Mais les DLT n’auront qu’un impact limité sur le secteur du financement de la chaîne d’approvisionnement, car sans une réglementation solide, chaque acteur du secteur préfèrera conserver ses propres données « en interne » plutôt que de les partager. Dans le contexte actuel, une augmentation du niveau de fraude est à prévoir, car de nombreuses PME ont déjà épuisé leurs réserves de liquidités et devraient maintenir leur trésorerie. Les factors doivent donc investir dans la détection des fraudes potentielles, afin d’éviter que l’ensemble du secteur SCF ne soit affecté négativement. En même temps, alors que de nombreux employés travaillent et communiquent avec les clients à distance depuis leur domicile, l’importance des processus automatisés, qui ne nécessitent une action de la part des utilisateurs qu’au moment où cela est vraiment nécessaire, a également augmenté.

De récentes enquêtes indiquent que les banques restent optimistes quant à l’avenir à long terme du financement commercial et cherchent à investir davantage. Le SCF et le commerce numérique constituent des priorités de croissance essentielles pour les banques. Toutefois, on observe un écart important entre les acteurs de différents calibres et de différentes portées en ce qui concerne leurs offres de financement de la chaîne d’approvisionnement et leurs investissements dans la numérisation. Face à une concurrence accrue, les institutions financières doivent désormais se concentrer sur la manière de proposer des offres de qualité et d’accroître leur efficacité grâce à des solutions commerciales modernes. Automatisation complète, numérisation étendue, connectivité en temps réel par le biais d’APIs, validation multi-acteurs, intégration de la signature électronique sécurisée dans les processus et systèmes métier afin de réduire l’interaction physique, authentification par jeton lors de certaines actions dans le système telles que la demande de financement, le chargement de factures, etc. - le marché se transforme sous nos yeux.

Nous n’avons donc pas d’autre choix que d’espérer le meilleur – une reprise en « V », et de nous préparer au pire. Cela signifierait être prêt pour une reprise en « U » et même en « L » de l’économie mondiale et en particulier – du secteur SCF.

Tout cela signifie que la mise en place de solutions doit se faire en quelques mois, et non en quelques années. Des solutions qui peuvent apporter une plus grande efficacité grâce à l’automatisation de tous les processus métier, permettant aux utilisateurs de travailler de n’importe où tout en maintenant des normes de sécurité élevées. Ceux qui sont équipés des bonnes solutions pourront faire la différence et soutenir l’économie mondiale de toutes leurs forces.

L’article a été publié par :

  • BCR, le principal fournisseur d’informations, de renseignements commerciaux et de formation pour le secteur mondial du financement des créances : Actualités TRF, le 27.08.2020
  • EFG Hermes, société de services financiers de premier plan pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Pakistan : Blog EFGH, le 31.08.2020

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